mardi 26 novembre 2013

Les friteries bruxelloises bientôt classées au patrimoine de l'humanité ?

En cornet ou en barquette, avec ou sans sel, trempant dans la sauce ou avec la mayo " à part "… Les frites rendent heureux, paraît-il. C’est en tout cas ce qu’affirment les frituristes, ces hommes et ces femmes qui, tous les jours, trempent dans l’huile brûlante leurs petits bâtonnets de pomme de terre pour rassasier petits et grands.
Et comme chaque année, ils mettent à l’honneur leur spécialité lors d’une semaine de la frite, qui démarre ce lundi. Mais cette fois, ils veulent frapper un grand coup : faire reconnaître les friteries comme patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Un peu comme les Gilles de Binche, ou comme les Marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Ils ont introduit un dossier auprès du gouvernement belge. Alors, bientôt classés, les fritkots ?
En attendant, nous vous posons deux questions : Quelle est votre friterie préférée, à Bruxelles ? Et quelle est votre sauce préférée, avec les frites ?
Si vous voulez nous proposer une friterie, dites-le nous par mail à bli.bxl@rtbf.be ou actu@telebruxelles.be
RTBF

lundi 25 novembre 2013

La frite : Tous les secrets pour la réussir !

Une vraie bonne frite, on en déguste finalement assez rarement ... Trop molle, trop fade, trop grasse... Finalement, elle est rarement aussi parfaite qu'on la voudrait. Voici donc les règles à suivre pour qu'elles soient dorées, croustillantes et savoureuses comme on les aime.

  RTL.be

Le premier secret de la frite réussie est bien sûr la pomme de terre que vous allez éplucher et couper vous-même. L’ingrédient principal est indispensable : comme pomme de terre, il vous faut une Nicola ou un bintje, la plus adaptée pour cuisiner de bonnes frites est une pomme de terre farineuse. Après les avoir épluchées et avant de la couper, les pommes de terre peuvent être passées sous l’eau, mais pas lavées complètement au risque de perdre tout l’amidon. Une fois découpée en frites, placez-les sur un essuie propre.

Pour la cuisson, là encore, il vous faut la graisse qui fera la différence : le blanc de bœuf. C’est ce qu’utilisent les plus grands chefs belges et c’est aussi ce qui est employé dans les meilleurs fitkots. Il faut deux cuissons : la première pendant 5 minutes à 160°, il faudra ensuite laisser reposer les frites pendant 30 minutes sur du papier absorbant. Ensuite, la seconde cuisson se fera à 180° pendant une ou deux minutes, jusqu’à ce que les frites soient dorées.
Comme accompagnement, cela dépend des goûts mais bien sûr, la mayonnaise est une valeur sûre. Les frites accompagnent parfaitement aussi des plats en sauce comme des boulets sauce lapin ou encore les carbonades flamandes. Enfin, il y a les incontournables moules frites qui restent un des plats le plus apprécié en Belgique !









Le fritkot
La tradition du fritkot est belge : il n’y a que chez nous (ou presque) qu’on trouve des baraques à frites. Rien de plus agréable quand on n’a pas envie de préparer à souper que d’aller chercher une bonne portion de frites !
Les fritkots les plus réputés sont à Bruxelles : citons notamment la friterie Antoine place Jourdan à Etterbeek, Chez Clémentine à Uccle, ou encore sur la célèbre Place Sainte-Catherine, la friterie De Corte.
Bien sûr, tout ça est très subjectif et chacun à ses critères pour épingler la meilleure friterie. La plupart des classements qu’on peut trouver sur le web sont établis par des internautes et donc, ne reflètent pas forcément la réalité …

vendredi 22 novembre 2013

"Frietkot moet immaterieel cultureel erfgoed worden"


© belga.
De frituristen vragen tijdens de Week van de Friet, van 25 november tot 1 december, de steun van het publiek om de Belgische frietkotcultuur te laten opnemen in de inventaris van "immaterieel cultureel erfgoed".
Ze lanceren daarvoor een petitie die zal worden overhandigd aan Vlaams minister van Cultuur Joke Schauvliege, zo meldt het Vlaams Centrum voor Agro- en Visserijmarketing (VLAM) vandaag.

"De heerlijke geur van frietjes, de unieke sfeer in de frituren én het vakmanschap van onze frituristen maken van de frietjes van de frituur niet alleen een onweerstaanbare lekkernij, maar ook een unieke culturele rijkdom", zo staat op de website van de Week van de Friet.

Het Nationaal verbond van frituristen (Navefri) diende bij de minister al een dossier in om de erkenning te verkrijgen, maar zegt dat de steun van het publiek "van wezenlijk belang" is voor een gunstige beoordeling. Vandaar de petitie, die online kan worden ondertekend of bij de frituur.

Bernard Lefèvre, voorzitter van vzw Navefri, verwacht dat de beslissing over de al dan niet erkenning valt in de loop van december. Als de frietkotcultuur erkend wordt, is het de bedoeling om nadien, samen met de andere gemeenschappen, een dossier in te dienen bij Unesco, aldus nog Lefèvre.

mardi 19 novembre 2013

Les friteries belges moins en règle que l'an dernier


Les friteries qui ne respectent pas les conditions d'hygiène sont plus nombreuses cette année, selon les derniers chiffres des contrôles effectués par l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) et publiés mardi soir par SudInfo +, la nouvelle version numérique des éditions de SudPresse.
Les statistiques de l'Afsca couvrent les dix premiers mois de l'année 2013. Par rapport à la même période en 2012, les friteries prises en défaut sont plus nombreuses. Cette année, 45,3% des 728 établissements contrôlés ne sont pas en règle, soit 302 établissements, alors que 41,1% des friteries contrôlées (878 contrôles) étaient en défaut l'année dernière.
"Ces chiffres ne sont pas représentatifs, il faut attendre les chiffres complets pour pouvoir faire une réelle comparaison", tempère cependant le porte-parole de l'Afsca, Jean-Paul Denuit.
Parmi les friteries en défaut, 302 ont reçu un avertissement, 30 un PV et 2 ont été fermées en raison d'un danger immédiat pour la santé des clients.
"Cette augmentation pour les friteries va à contresens de la tendance générale dans les autres secteurs", s'étonne Jean-Paul Denuit.
La tendance est effectivement à la baisse dans le secteur de la boucherie, selon les statistiques de l'Afsca. Depuis le début de l'année, 37,2% des 1.756 boucheries visitées ont reçu un rapport négatif contre 40,3% des 2.298 boucheries contrôlées en 2012.

lundi 18 novembre 2013

In Brussels, Frites Are More Than Just Fries

Meeting a doctor at a frites stand in Brussels was fortuitous, in an enabling-poor-behavior sort of way. “It’s obvious that French fries are not very healthy, but that doesn’t mean that you should not have them at least once a week,” said Philippe Wuyts, a psychiatrist I found in line at Frit Flagey, one of the more famed spots for fries in the Belgian capital. “Even as a doctor I would recommend for everybody to have at least one portion.”
Seth Kugel
Friterie Clémentine, about 45 minutes from the city center of Brussels by tram.
Seth Kugel
Frites and sauce spill over the edge of a cone at Friterie du Miroir.
Seth Kugel
A cone of frites at Frit Flagey in Brussels.
Even so, my plan — try at least 10 of the best friteries, as French-speaking Belgians call the stands that dot seemingly every public square — would certainly not be advised by most doctors. So I made a secondary plan: exercise every day (not part of my regular routine) and forgo all other famed Belgian treats: chocolate, waffles and beer, restricting myself instead to salads and similarly light, healthy fare.
There are many ways to deep-fry a potato, but at the stands I visited, the basics were universal: Long strips of Bintje potato, sliced on site to maybe a third-of-an-inch thickness, prefried in beef tallow, then fried again to order. Served in overflowing cardboard cones wrapped in paper, eaten with tiny forks and topped with the customer’s choice of at least a dozen sauces, most mayonnaise-based.
In the course of visits to 10 fritkots, as the stands are known to Dutch-speaking Belgians, I did note some difference in the fries: slightly crisper here, a bit undercooked there. But trying to rank them by fries alone was not only impossible in one visit each, but perhaps also unnecessary. For it’s not just about the product, it’s about the ritual: Fries as destination. Fries as family outing. Fries as indulgence. It’s about the staff: friendly or businesslike? And perhaps most of all it’s about the place: preferably in a picturesque public square, probably near a church, preferably with plentiful outdoor seating.
In other words, fries for Belgians is like ice cream for Americans. Even if your stand has the best mint chocolate chip, the experience is ruined if the worker is mean, you can’t sample other flavors and there’s nowhere nice to sit in the sun and lick to your heart’s content.
To set a baseline, I started my survey at Maison Antoine, probably Brussels’ most ballyhooed fritkot and often named its best, centrally located on Place Jourdan, surrounded by bars famous for letting you bring in fries to nibble alongside your Chimay. The prices — 2.20 euros for a small, 2.50 for a large (about $3 and $3.40) — were very similar to the fries everywhere. The sizes were, too: a small was way more than enough for one person and a large pretty much a meal for two. (Sauce was generally an additional 50 to 80 cents.)
Maison Antoine’s versions were, of course, delicious, like regular fresh-made fries after a long night of drinking, but without the drinking. They had a richly flavored, crisp-but-giving exterior (attribute that to the animal fat and frying to order) and were fluffy but substantive on the inside (thanks to the Bintje varietal and the Belgian fry sweet spot between shoestring and steak varieties). I chose the sauce Andalouse — mayonnaise, tomato paste, peppers — which, also predictably added a flavor kick (and fat kick, as if that were necessary).
But by the end of the weekend, Maison Antoine was one of my least favorites. The service was surly and the place too much a magnet for outsiders to have a local feel. (It was still miles better than fries in the historic center, where they are served to tourists in gaudy cones the colors of the Belgian flag.)
One of my favorite spots was a little stand the color of a New York taxi, Friterie Clémentine in Place St.-Job, about 45 minutes from the city center by the 92 tram, which darts through pretty neighborhoods of southern Brussels before passing right in front of the stand and stopping just beyond. (Confusingly, it’s the stop after Station St.-Job.) Place St.-Job is lined with old buildings whose floors aren’t quite aligned with their neighbors, staggering building heights to charmingly ad hoc result; at the stand’s picniclike tables I found a family and several couples sharing fries with mayonnaise. (The stand is getting replaced this summer and will be closed for a while; call before making the trek.)
More popular and central is Flagey (where I met the doctor), but though I could find nothing wrong with its product — O.K., my fries were a tiny bit soggy — it was on a huge, impersonal (if stylish) square that could not compare with the neighborhood charm of the smaller places. Even the spot I walked to from there, Fritkot Bompa, was instantly more entertaining. A handwritten sign advertised “tartare maison” — homemade tartar sauce — and when I asked the worker if it was the sauce of the day, he replied with a flourish: “It’s the sauce of the day, of the week, of the year!” I liked this guy, just as I liked the tween girl who offered me a cheery “Bon appétit!” as she walked in while I munched away. (And I loved the tartare maison, thicker than any fried clam accompaniment Americans are likely to be used to.)
I also got into a rhythm with my nonfrites diet and exercise plan. I had discovered Exki, a chain that serves sells prepared salads and sandwiches, often with organic ingredients, and offers cafelike seating with free Internet and newspapers. A shout-out also to the choose-your-own-ingredients salad at the Deli, where 6.50 euros got me a meal-size salad and very friendly service. Exercising went less well — it happened to be freezing when I was there, and so my two attempts at jogging were brief; I made up for it with a pricey but much needed yoga class, hoping my fellow yogis could not smell the beef fat vapors emerging from my pores.
Though most stands I visited had an old-fashioned look, one stood out as purposefully modern: Chez Fernand, in the upscale but disappointingly not quaint Woluwe-St.-Lambert neighborhood. It was a family-run operation (yes!) that had the look of a fast-food chain (no!), with employees in purplish-pink uniforms that matched the neon décor (no no no!). Still, at 1.80 euros, their fries were the cheapest I’d found, and easily as crisp and tasty as the others. The owners hurried fries to customers sitting on the plaza outside (the first table service I had seen), and I witnessed a very uncorporate potato delivery: an old guy in a blue sweater with elbow patches hauling bags one by one from a hand truck into the kitchen.
If I had to say which spot I liked best, I guess it was Friterie du Miroir, northwest of the city center in the Jette commune. Sure, my fries, a big pile of them, were perfectly crisp and so hot I felt I was eating them straight from the fryer, but I’m not sure that’s why I chose it. Maybe it’s because I happened to order them with spicy pili pili sauce, or because it was in Place Reine-Astrid, which also hosts a daily green market, or because I was so far from the touristy center, or because I ate them chatting with a European Union translator, or because the owner of the place had run it for 37 years. Frites, I now knew, were not just fries
.

Film FRITKOT: Manuel Poutte


Le documentariste Manu Poutte est allé planter sa caméra aux côtés d'une baraque à frites, ce qu'on appelle à Bruxelles un "fritkot", six mois durant, le temps de se faire connaître et de rencontrer Valérie, la tenancière, et ses clients. Une tranche de vie pleine de piquant, où populaire ne rime pas avec vulgaire mais avec extraordinaire!


Manuel Poutte FRITKOT par asblCinergie

Portrait d’une friterie de quartier, menacée de disparition ; petit théâtre de la société belge contemporaine. 
Valérie, la frituriste, est au coeur du film. Porteuse d’une tradition foraine de plusieurs générations, elle est beaucoup plus qu’une frituriste : une sorte de psychologue de quartier, qui écoute et parle à tous. A la friterie Mercier, les gens se livrent avec pudeur, parfois dans la plainte, parfois dans la confession, presque toujours  avec humour. C’est elle qui induit ça…
Quote de la Presse :
«  ce film nous touche, parce que profondément humain. » LE VIF
«  un grésillant théatre de vie où la quète d’un poulycroc devient un hommage à l’imaginaire belge. » TELEMOUSTIQUE
«  un documentaire bien belge, une vraie tranche de vie. » LE SOIR
«  un petit monde fascinant, décalé et drôle dont le réalisateur ne perd pas une miette. » LA LIBRE

Fritkot, le dernier film de Manu Poutte nous a laissé pantois. Incroyable mais vrai, une friterie, okay, tout les belges connaissent. C'est même devenu la métaphore du pays. Mais Valerie, la patronne de la friterie véritable Fabrice Lucchini de la frite, là c'est la consécration babelair, du brusselair, non peut-être! Des frites à la mayonnaise ou la bearnaise? De l'andalouse! Non, peut-être!

Entretien avec Manu Poutte et Valérie Lucchini qui s'y glisse mine de rien.

Cinergie : Ce qui nous a frappé d'emblée dans Fritkot ce sont les sons de ce quartier de Jette. On se croirait dans une rue aux Indes ou en ex-Indochine.
Manu Poutte : J'ai eut la même réflexion. J'ai beaucoup voyagé, comme tu le sais et je me suis dit en découvrant le quartier que ce que je cherchais dans le monde n'est autre que cette vie informelle que l'on rencontre dans la rue et que l'on ne trouve presque plus chez nous.
Il suffisait de passer au-delà du canal pour la découvrir à Jette. C'est une petite poche, une petite bulle mais je me demande si elle n'est pas due en grande partie à la friterie de Valérie. Il faut un lieu comme celui-là pour faire vivre la sociabilité sur cette place où se situe la gare. La friterie en Belgique est ce qui nous reste de la vie informelle que l'on ne découvre plus qu'en Orient, en Afrique ou en Extrême-Orient
C. : Avec Fritkot tu n'est pas du tout dans le bref-bref du court-termisme mais dans la durée
M. P. : Je voulais faire un film qui prenne le temps, qui n'ait pas peur de la durée parce que c'est un film sur les gens. Des gens que l'on ne voit pas au cinéma et qui ne cherche donc pas le spectaculaire. C'est un film tout simple sur leur vie quotidienne. Pour cela, la friterie était un formidable révélateur. Dans son Fritkot, Valérie qui prend tel une psychologue de quartier le temps d'écouter les gens, de parler avec eux et qui a une verve spontanée aime les gens. Dans le film, je vais vers les gens et j'apprends à les aimer avec elle.
C. : Tu as filmé neuf mois, comme le développement d'un enfant?
M. P.  : Non, huit. (rires)
C. Cela donne une vérité au film. Valérie est toujours positive avec la vie. Lorsqu'elle se fait attaquer elle pense tout de suite à l'avenir et pas du tout à se plaindre.
M. P. : Elle a une philosophie de vie exemplaire à un certain niveau. Lors de cet épisode dont tu parles, où pendant la nuit, des gens ont voulus forcer sa friterie, elle dit juste "qu'il faut des voyous, on a besoin de tout pour faire un monde". Elle est philosophe ce qui ne l'empêche pas d' être aussi très piquante. Il lui arrive de retourner les gens. Il y a aussi sa façon de parler. Cela me réjouit d'entendre le brusselair. Je suis bruxellois dans l'âme. J'aime cette langue cette manière de parler, cette façon d'avaler la réalité.
Il suffit que je reste cinq minutes avec elle pour que je parle avec l'accent du ketje que je suis, non peut-être!
C. :Tu as fait pas mal de recherches avant de filmer la friterie de Valérie?
M. P.  : Valérie était la la personne idéale que je cherchais dans une friterie. C'est plus qu'un fritkot, c'est un endroit où les gens peuvent se confier. J'ai vu pas mal de friterie mais celle-ci correspondait --"C'est pas vrai, il faut pas croire tout ce qu'il dit" signale Valérie qui nous écoute entre deux clients achetant leur sachet de frites (rire de Manu : "tout ce que je dis est vrai, mainant") -- parce qu'elle n'était pas une industrie de la frite comme certaines le sont devenues. J'aurais pu le faire en province mais c'était plus excitant de le faire à Bruxelles dans un endroit que je ne connaissais pas que je découvrais comme si j'étais un étranger dans ma propre ville. Et le tout dans une langue que je croyais devenue folklorique où l'on parle spontanément un charabia flamand et français. Et bien non, peut-être, c'est, tout simplement, la langue quotidienne que l'on utilise à 10 kilomètres du Canal! Une découverte du monde tout près de chez moi. Je croyais connaître ma ville et je me rend compte que je ne la connait pas du tout. Il suffit de prendre le temps et d'explorer les interstices.
C. : Tu m'as dit que tu avais rencontré des spécialistes de la frite.
M. P.  : Oui. On le mettra leurs analyses dans les bonus, si il y a un DVD, un jour. L'un d'entre eux, un sociologue et un historien nous a dit que la baraquer à frites est le symbole de la Belgique. Un pays fait de bric et de broc, qui n'existe provisoirement que depuis peu de temps et qui correspond au tempérament des belges. Parce que ceux-ci s'infiltrent un peu partout en ne respectant pas vraiment les règles du jeu. Ils peuvent s'infiltrer dans le paysage et faire leur "brol", leur petite cabane. C'est plus ou moins autorisé. Il y a chez les belges un petit coté frondeur. Ce ne sont pas des rebelles ou des révolutionnaires mais ils savent s'arranger. Ce phénomène ne pourrait exister ni en Hollande, ni en France, ni en Angleterre. C'est impossible, tout y est réglementé. Il précise que la friterie n'existe qu'en Belgique et un tout petit peu, au nord de la France et au Luxembourg mais la Belgique est le coeur de la friterie. J'ai rencontré un peintre qui m'a dit : "je suis un homme de la nostalgie car les friteries sont en train de disparaître".Il a peint des centaines de friterie. La plupart des gens trouve cela laid. Mais c'est la beauté de cette laideur qui m'intéresse.
C. : Le lien entre le football et la friterie est aussi très intéressant.
M. P.  : "Tu n'as qu'à venir à Anderlecht et tu vas voir le lien !", intervient Valérie; Rire de Manu.. C'est un supportrisse d'Anderlecht.
C. :Toi aussi, non?
M. P. : A fond. Le football est ce qui relie les gens fondamentalement entre eux aujourd'hui. Les coulisses de la friterie c'est le café Welkom puisque la télévision y retransmet les matchs. Les gens s'y réunissent pour les voir. A travers cela j'ai pu filmer les rituels communautaires qui nous réunissent et qui n'existent plus beaucoup aujourd'hui. Le foot est un endroit où les gens vibrent au même moment, partagent les choses, se laissent déborder, se lâchent. C' est magnifique. J'ai un grand plaisir à filmer cela.
C. : La passion de Valérie pour le foot est communicative et pas très répandue dans l'univers féminin....
M. P.  : Elle est à cent pour cent dans tout ce qu'elle fait. Valérie est passionnée. Elle est à l'aise n'importe où., avec n'importe qui. Je voulais filmer une friterie comme dernier lieu où il existe un mélange de classes sociales différentes. Un endroit où celles-ci peuvent encore se rencontrer . C'était mon idée de départ et je me suis rendu compte que cet endroit le permettait, pour mon plus grand bonheur. C'est aussi dut au fait que Valérie à une histoire personnelle dans lequel elle a traversé différents milieu sociaux. Elle est aussi à l'aise avec des gens venus de milieux populaires qu'avec les gens aisés ou qu'avec eux issus de la classe moyenne. Pour elle cela ne fait aucune différence. Je pensais que c'était le propre d'un lieu comme cette friterie et qu'il serait dommage de perdre ces lieux conviviaux parce que les cafés ne sont pas vraiment des endroits où les gens se mélangent. Ils ont tous un certain genre. On les connait, les cafés branchés, les cafés populaires, les cafés de supporters. Il est rare qu'il y ait encore une mixité. Au Welkom aussi il y a une mixité. Mais cela est propre à ce quartier de Jette et propre à la friterie. Les gens de toutes les conditions y vont comme à les friteries de Saint Job (Uccle) ou de Flagey (Ixelles).
C. : Valérie vient du cirque...
M. P.  : Non elle a été foraine. Elle vient d'une famille de forains. Le petit théâtre. L'espace clos dans un lieu ouvert qui fait que tu fait se révéler les gens. Il faut voir la facilité avec laquelle ceux-ci parlent à Valerie. Elle tire les ficelle. Mais pour cela il faut une bonne mise scène et une bonne actrice. Les forains sont des gens du voyage qui ont la facilité de pouvoir s'adapter ("on est obligés" intervient Valérie qui à une oreille partout, "on va quelque part, on doit s'adapter en deux trois minutes à la mentalité des gens, au climat, si on ne sait pas faire cela il ne faut pas voyager"). Valérie résume bien, poursuit Manu.
Valérie : "Il est chouette, vraiment chouette, Monsieur (s'adressant à nous), il a souffert avec moi"

Manu éclate de rire : J'ai pas souffert ou si peu. Merci, mangez des frites. Personnellement j'y ajoute de la sauce andalouse.

Valérie . : Il a grossi avec moi.

Manu : Non j'ai tout appris sur les frites et la bonne saison de la pomme de terre.
(Propos recueillis par Jean-Michel Vlaeminccx)

dimanche 17 novembre 2013

Friterie Le Buzz


Ce jeudi, on en a profité pour nous faire découvrir un tout nouvel endroit : La Friterie Le Buzz. Une friterie, me direz-vous ? Ah le scoop… Oui, sauf que cette friterie se situe dans un Bus anglais à deux étages. OK, un bus. Oui, mais pas n’importe quel bus. Il s’agit d’un splendide double-deck rouge anglais, vraiment très british ! Je vous rassure tout de suite, le bus est à l’arrêt, fixé au sol. Donc pour celles et ceux qui ne sont pas emballés à l’idée de manger en roulant, aucun stress. Le bus ne bouge pas.
On entre dans le bus par l’arrière et on découvre, l’endroit ou on prépare la nourriture. On va appeler ça « la cuisine ».



Devant la cuisine un banc ou on peut s’installer tranquillement pour attendre sa commande, si l’on ne souhaite pas déguster sur place. A droite, le menu, que voici.
Friterie LeBuzz menu La Friterie qui va faire Le Buzz
Le choix est large, sans être débordant. On y trouve tout ce que l’on trouve dans une friterie : des frites, avec taille de portion au choix, petite moyenne ou grande. Ca c’est un bon point. Mais aussi des sauces, servies à part dans un petit pot s’il vous plait. Et ça aussi c’est un bon point. Ensuite, des brochettes, des burgers, des boulettes, des fricadelles, des mitraillettes. Il y a des menus aussi !
Nous passons donc commande. La dame nous invite à aller nous installer à l’étage. Nous prenons donc le petit escalier escarpé pour rejoindre la salle à manger.
Friterie LeBuzz etage La Friterie qui va faire Le Buzz
Le haut du bus a été totalement aménagé avec des tables en bois et de jolies banquettes habillées de tissus. La salle est aérée et propre. Et toutes les tables ont vue sur l’extérieur icon smile La Friterie qui va faire Le Buzz
Nous nous installons et quelques minutes plus tard, le bruit de la sonnette nous signale que la commande est prête. Big se dévoue pour aller récupérer notre plateau, a l’étage inférieur donc. Il remonte avec un plateau joliment rempli. (je vous avais déjà dit que Big était une perle non ?)
Friterie LeBuzz frites La Friterie qui va faire Le Buzz
Et voila donc notre déjeuner : 2 paquets de frites taille moyenne, une fricadelle, une brochette de poulet mariné, 3 sauces (ketchup, tartare et poivre), 1 Bickiburger et 3 boissons (coca, Schweppes, jus de pomme).
Nous attaquons la dégustation et la, c’est la très bonne surprise. Les frites sont délicieuses, bien chaudes et cuites à la perfection. Il faut dire que la couleur est annoncée à l’entrée :
[pullquote width="300" float="left"]Des bintje, au goût unique, coupées « minute », calibrées à 12mm – Double cuisson à la graisse de bœuf.[/pullquote]
Les sauces aussi sont très bonnes. La tartare est fondante et la sauce au poivre pique, juste ce qu’il faut. Le ketchup… c’est du ketchup. Les accompagnements sont aussi délicieux. La fricadelle est normale, mais ma brochette de poulet marinée est un délice. L’homme n’est par contre pas très satisfait de son BickyBurger dont le pain a l’air d’être très sec.
Après avoir terminé son repas, on jette les restes dans les poubelles qui sont disposées discrètement dans la salle.

Conclusion

Une bien belle découverte qui nous change un peu du quotidien. Premièrement, on adore la déco qui n’est pas banale. L’ambiance du bus a été parfaitement préservée, tout en permettant de manger confortablement. Comme le décor ne fait pas tout, il faut que la nourriture suive aussi. Certes, les frites ce n’est pas un met gastronomique et encore moins diététique. Mais c’est tellement bon quand c’est bien préparé. Et ici c’est la cas. J’aurais même tendance à dire qu’on se rapproche très fortement de la qualité de Maison Antoine (Place Jourdan) et Frites Flagey (Place Flagey). Une chouette découverte donc. L’autre bonne nouvelle, c’est que les instigateurs de ce projet sont aussi ceux qui vont ouvrir une friterie dans un tram, chez moi à Watermael-Boitsfort. J’attend donc l’ouverture de ce lieu de pied ferme, d’autant qu’à Boitsfort, il n’y a pas de friterie digne de ce nom.
Friterie Le Buzz : Avenue Albert Ier, 123 à Braine L’Alleud (devant la gare).
Et vous, vous aimez manger des frites un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ou pas du tout ? Vous connaissez l’endroit ? Vais aimez le concept ?

Livre pour les fètes; « Carrément frites », d’Hugues Henry,


Fous de frites !
« Carrément frites », d’Hugues Henry (éd. Renaissance du livre). Ou comment tout savoir sur les frites belges.

Carrément frites
d’Hugues Henry avec la complicité d’Albert Verdeyen
Éditions Renaissance du livre
144 pages
Est-ce que les frites feront partie du futur régime alimentaire de l’humanité? Sans doute. Symboles de la nation belge, elles ont en effet séduit les habitants du monde entier, toutes cultures confondues. Pour nous les faire découvrir sous toutes leurs facettes, Hugues Henry, journaliste si fana de frites qu’il leur a consacré un musée et un site Web, et Albert Verdeyen, chef-conseil amoureux de la culture gastronomique belge et élu Bruxellois de l’année 2011, ont uni leurs passions dans ce livre. Un bouquin abondamment illustré et bien documenté sur l’histoire de la frite, ses ambassadeurs, ses consommateurs, la culture très authentique dont elle est le moteur et le rapport si délicieusement coupable que nous entretenons avec elle. De quoi nous convertir à la friture… sans graisse animale, bien sûr!