vendredi 19 juillet 2013

Une seule recette : la belge

La frite belge révélée !On dit d'elle qu'elle transcende les modes sans distinction de sexe, d'âge ou de classe sociale. Aliment fédérateur par excellence, la frite fait partie du patrimoine culinaire et culturel des Belges. Leur amour pour cet aliment savoureusement peu diététique est d'ailleurs sans limite.
On y lit en effet de nombreux témoignages de ressortissants belges expatriés aux quatre coins du monde, à qui les frites « bien belges » manquent cruellement. Car la recette des frites demeure une spécialité que seuls les Belges semblent maîtriser. Et même si on les appelle « french fries » en anglais, les frites ne sont pas d'origine française.

Il s'agirait d'un malentendu linguistique, le verbe « to french » signifiant en anglais « couper en bâtonnets ». Selon l'historien belge Jo Gérard, les frites seraient apparues sur les tables des habitants de Namur, Andenne et Dinant vers la deuxième moitié du 17ème siècle. Les habitants peu fortunés de ces villes avaient pour habitude d'y pêcher du menu fretin pour en faire des fritures. Des petits poissons qu'ils auraient finis par remplacer par des morceaux de pomme de terre de la même taille lorsque les périodes hivernales gelaient leurs rivières.

Une seule recette : la belge

Souvent copiée à l'étranger (comme avec la bizarre «Poutine » québécoise) mais jamais égalée, la vraie frite belge se prépare (voir les recettes des sites wallonie.be et friterie.be) à base de Bintjes, une variété de pommes de terre légèrement farineuse. Le choix de l'huile pour la friture sera déterminant quant à la saveur finale de la préparation. Pour un résultat « à l'ancienne », on conseille la traditionnelle huile de boeuf. Mais des alternatives moins caloriques, comme des huiles végétales diététiques existent.

Après avoir épluché les pommes de terre, coupez-les en tranches de maximum 1 cm d'épaisseur. Répétez l'opération dans le sens inverse en gardant la même distance de coupe. Une fois l'opération terminée, lavez-les à l'eau froide et essuyez-les à l'aide d'un linge. Sans attendre, faite ensuite chauffer la graisse ou l'huile à 160°C pour une première cuisson. Lorsque les premières frites remontent à la surface, attendez une minute et sortez-les de la graisse. Portez ensuite la température à 180 °C et replongez-les à nouveau jusqu'à ce qu'elles soient bien dorées. Après les avoir égoutée, essuyer enlever l'excédent de graisse. Une autre méthode consiste aussi à les mettre dans un sachet en forme de cône renversé (comme dans les vraies baraques à frites) afin que la graisse soit « captée » vers le bas du cornet.

Mais si l'on ne disposez ni du matériel ni du temps nécessaire à cuire des frites, les Fritkots (appelées baraques à frites en Wallonie) seront d'un grand secours. A condition d'en repérer un bon, pas trop loin de chez soi (voir le classement des meilleures friteries en Belgique sur friteries.be) ou de son lieu de travail cette solution constitue un moyen rapide et peu onéreux de s'en procurer. A condition d'en trouver un, car ces fritures ouvertes tard dans la nuit (souvent des sortes de caravanes posées sur le sol) semblent être en voie de disparition depuis ces 10 dernières années.

Disparition inquiétante

Problèmes de permis de bâtir avec la ville, normes d'hygiène non respectées, concurrence féroce des snacks à dürüm et à pita, les problèmes rencontrés par ces établissements vont en s'accroissant. Lucien Decraeye, président de l'Union nationale des exploitants de friteries (Unafri), rappele la valeur touristique de ce lieu de convivialité « Les touristes qui viennent en Belgique tiennent en général à goûter nos frites, elles sont dans tous les guides ».

Mais la résistance s'organise. Sur le Webwww.frites.be a ainsi lancé l'opération « Touche pas à mon Fritkot ! » où l'on peut voir une exposition virtuelle de plus de 70 photos de Fritkots mais aussi dans les milieux culturels. Avec le Frietkot Museum à Anvers ou l'on expose tous les supports (livres, chansons, peintures etc...) sur lesquels apparaissent des frites mais aussi via des artistes comme Gilles Houben qui s'en fait un sujet de prédilection

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