jeudi 22 août 2013

Les friteries belges gardent la patate

Certes, de nombreux établissements ferment chaque année, mais d'autres tout aussi nombreux ouvrent leurs portes.

Le nombre de friteries en Belgique, estimé à près de 5.000, reste constant ces dernières années, indique jeudi le président de l'Union nationale des frituristes (Unafri), Bernard Lefèvre. C'est en Flandre que ces établissements sont les plus nombreux. La Flandre compte un peu plus de 2.900 friteries (soit environ 60 de moins qu'en 2008), la Wallonie environ 1.500 et Bruxelles en abrite près de 300, selon la dernière étude en date, publiée en mars lors de la semaine de la frite. Ces chiffres ne reprennent toutefois pas les chaînes de fast-food.
Selon l'Unafri, les friteries, qui au fil du temps voient naître une concurrence de plus en plus grande, résistent. "Notre part de marché diminue, mais dans un marché qui, lui, s'agrandit. Les friteries ont survécu naturellement à l'envahissement des fast-food et autres phénomènes", souligne Bernard Lefèvre.
Il y a une trentaine d'années, "aller à la friterie était une option sur trois. Les gens cuisinaient chez eux, allaient au restaurant ou à la friterie". Aujourd'hui, c'est devenu une option sur dix. L'offre alternative à la cuisine à domicile augmente, mais les friteries ne coulent pas.
Certes, de nombreux établissements ferment chaque année, mais d'autres tout aussi nombreux ouvrent leurs portes. "Le plus difficile, c'est de perdurer", affirme M. Lefèvre. Selon l'Unafri, pour éviter de se retrouver parmi les friteries malheureuses, une formation reste indispensable pour ouvrir un établissement.
"Il faut que les nouveaux sachent à quoi s'attendre, surtout au niveau de l'hygiène, des comptes et du calcul des prix". La bonne cuisson, "c'est finalement le client qui décide".
Selon la dernière étude disponible, 81% de la population se rend de temps en temps à la friterie et 7% au moins une fois par semaine. Au total, 96% des Belges consomment des frites au moins une fois par mois, "un chiffre constant d'année en année".
Du côté de la pomme de terre, on travaille également à faire perdurer le secteur et sa rentabilité, puisque Belgapom a révélé jeudi que des recherches sont en cours à propos d'une nouvelle sorte de pommes de terre Bintje, une variété couramment consommée fraîche mais surtout... en frites.

jeudi 8 août 2013

Une mayonnaise au cannabis pour accompagner vos frites

Les quatre friteries de l'enseigne néerlandaise «Manneken Pis», situées à Amsterdam et à Utrecht, commercialiseront à partir de jeudi une mayonnaise au cannabis, a-t-on appris mardi auprès du propriétaire des établissements.

«J'ai eu cette idée parce que je sens chaque jour les odeurs de cannabis qui émanent du coffee shop situé en face de notre friterie d'Amsterdam», a expliqué à l'AFP Albert van Beek, propriétaire et fondateur des friteries «Manneken Pis», du nom de la fontaine-statuette de petit garçon nu en train d'uriner devenue le symbole de la ville de Bruxelles.Pourtant, pas question de ressentir les effets euphorisants traditionnellement recherchés par les fumeurs de joints: contrairement à celui vendu dans les coffee shops, le cannabis utilisé pour la sauce ne contient aucun THC, la substance responsable de ces effets.
«C'est juste une histoire de goût, nous sommes spécialistes des sauces et nous voulons en permanence nous diversifier», a assuré M. Van Beek, selon lequel il sera clairement indiqué sur les menus que le cannabis utilisé pour la mayonnaise ne contient aucun THC.
L'utilisation d'un cannabis sans THC permet en outre de ne pas se trouver dans l'illégalité, soutient M. Van Beek, qui possède trois friteries à Utrecht et une à Amsterdam.
Bien que techniquement illégale, la possession, la consommation et la vente, dans les coffee shops, de moins de cinq grammes de cannabis par personne sont tolérées aux Pays-Bas depuis 1976.

Agence France-Presse
La Haye Photo Reuter